Les Bases

La sexualité fait partie de nos grandes fonctions vitales, au même titre que notre instinct à boire, manger, dormir ou respirer.

Elle s’en différencie pourtant sur au moins trois points:

– contrairement aux autres, elle n’est pas un besoin. L’absence de sexualité ne mettra pas notre vie en péril, même si parfois notre humeur s’en ressentira fortement.

– elle n’est pas non plus innée. Si elle s’appuie sur une base biologique, l’être humain a peu à peu modulé son instinct reproducteur en faisant intervenir dans sa sexualité les émotions et les fonctions cérébrales supérieures (cognitions). L’acte copulatoire instinctif s’est ainsi mué en une sexualité résultant en grande partie d’un apprentissage exploratoire.

– elle reste un sujet tabou, éminemment intime, malgré les différentes vagues de libéralisation des 50 dernières années, et peu propice à l’échange lorsque se font jour les interrogations, voire les difficultés.

Le silence associé à la sexualité participe certainement à l’attrait qu’elle représente tout au long de notre vie, nous poussant plus aux fantasmes et à l’exploration qu’au discours.
En revanche, il peut renforcer des questionnements insolubles menant vers des croyances dysfonctionnelles, c’est à dire peu adaptées à la réalité.

Le combat contre certaines idées reçues permet bien souvent de mieux savoir-être dans sa sexualité.

L’anatomie sexuelle féminine

L’appareil génital féminin est composé de plusieurs éléments dont certains sont mis à contribution à différents temps de la relation sexuelle et jouxtent, comme chez l’homme, l’appareil reproducteur. Ces organes peuvent se répartir en deux grandes catégories :
– les organes externes et
– les organes internes.

On retrouve ainsi:

. la vulve avec ses différents composants.
. le vagin.
. l’utérus.
. les trompes de Fallope.
. les ovaires.


L’anatomie sexuelle masculine

L’appareil génital masculin est composé de plusieurs éléments externes et internes dont certains contribuent également à la fonction urinaire. On retrouve ainsi:

. la verge et ses différentes composantes.
. les glandes de Cowper.
. la prostate.
. les vésicules séminales.
. les canaux déférents.
. l’épididyme.
. les testicules.



Le fonctionnement sexuel

Pour comprendre le fonctionnement masculin ou féminin il convient de se rappeler qu’il existe un substrat (l’anatomie), un fonctionnement (la physiologie), le tout porté par nos capacités psychologiques de perception et d’interprétation.
Lors des échanges sexuels, nous réagissons de tout notre être. Il y a donc des manifestations concrètes, objectives, et d’autres subjectives:
les réactions corporelles objectives sont perceptibles en réaction à une stimulation captée par le cerveau : le ou la partenaire est perçu(e) par la voix, la vue, l’odorat ou le toucher, ce qui enclenche la phase d’excitation sexuelle. Celle-ci est transmise par la mobilisation de nerfs, de vaisseaux, d’hormones et de neurotransmetteurs. Si l’excitation se maintient, les zones érogènes se modifient (lubrification, dilatation, tonicité).
les réactions subjectives (désir, attachement, a priori favorable, fantasmes), quant à elles, permettent une meilleure réceptivité, au niveau de la peau, des zones érogènes, et contribuent à l’amplification des stimulations perçues ainsi que du vécu.

Une vie sexuelle épanouie requiert la participation harmonieuse des trois éléments fondamentaux. Le déficit de l’un d’entre eux se traduira, pour un temps plus ou moins long, par un trouble sexuel.